En 1866, une terrible épidémie de choléra
s'abattit sur la Belgique.
A Bois-d'Haine, la première victime mourut le 16 juillet.
Le curé, l'abbé Niels, s'efforçait d'assurer les secours,
mais il était débordé car les malades était
parfois abandonnés même par leurs proches qui fuyaient la
contagion. Il demanda l'aide de Louise, déjà connue pour
sa charité envers les malades. Pendant plusieurs mois, elle se dévoua
sans compter à donner des soins, à ensevelir les morts, même
à les transporter jusqu'au cimetière. L'amour que Dieu versait
dans le coeur de cette jeune fille de seize ans écartait toute peur,
surmontait une fatigue écrasante.
Déjà avant l'épidémie, Louise avait l'habitude
de visiter et de soigner les malades. Elle poursuivit cet apostolat tant
que ses forces lui permirent.
Le docteur Lefèbvre rendait témoignage à la charité
de Louise : "Louise se dévoue au soin des malades avec un complet
abandon d'elle-même et un tact singulier; quand, dans le village,
un cas sérieux de maladie se présente, c'est Louise qu'on
appelle et elle accepte avec joie les devoirs d'une soeur de charité;
quand quelqu'un meurt, c'est presque toujours Louise qui l'ensevelit.".
Un pauvre père de famille dont elle avait soigné longtemps
le jeune garçon, âgé de douze ans, atteint de plaies
affreuses, disait à tous, avec une admiration reconnaissante : "Il
n'y a pas une personne au monde pour soigner les malheureux comme Louise
le fait tous les jours.". |